Restauration
L’alimentation étant étroitement liée à la santé et au bien-être, la gestion de la restauration universitaire, confiée au Crous, présente un enjeu fort.
Les établissements et les acteurs de la santé s’impliquent également en termes de sensibilisation à l’équilibre alimentaire et pour l’accompagnement des étudiantes et étudiants.
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Chiffres clés
- 69% des étudiant·es évaluent suffisante l’offre de restauration sur leur lieu d’études,
- 82% disent avoir accès à un restaurant universitaire mais seulement 36% y déjeunent,
- 4% disent souvent ne pas manger à leur faim et 13% parfois.
Pour consulter l’ensemble des résultats de l’enquête de 2020 sur les conditions de vie étudiante, allez sur Vie Étudiante : Enquête et Diagnostic !
Éléments de contexte
Une offre jugée majoritairement suffisante
Depuis le diagnostic de 2015 réalisé dans le cadre du schéma d’amélioration de la vie étudiante 2016-2020, le Crous a développé son offre avec la mise en service de nouveaux points de restauration.
Cette offre a également été diversifiée et il est désormais possible de se restaurer dans les restaurants universitaires et les cafétérias, aux Crous-truck, aux supérettes et aux distributeurs automatiques.
Dans les villes universitaires d’équilibre, des restaurants sont agréés par le Crous.
Les offres du Crous sont privilégiées par les étudiant·e·s mais certains établissements proposent leurs propres dispositifs. Ils sont parfois dotés de salles équipées (micro-ondes, tables, etc.) permettant d’amener son propre repas et de se restaurer dans un lieu adapté. Plusieurs alternatives pour déjeuner dans les établissements sont donc proposées, générant une réelle satisfaction. L’enjeu demeure de développer cet accès à l’offre, notamment dans les villes universitaires d’équilibre.
Des améliorations à apporter sur l’accès et les horaires
Le principal problème rencontré concerne la saturation des points de restauration à la pause déjeuner. Une forte affluence est observée sur une courte durée, due au fait que la grande majorité des étudiantes et étudiants sont soumis aux mêmes horaires. Ce problème de saturation concerne essentiellement les trois universités à Toulouse, même s’il commence à s’étendre aux restaurants universitaires de certaines villes universitaires d’équilibre.
L’offre de restauration est parfois éloignée des lieux de cours. Les difficultés générées sont accentuées lorsque la pause repas est courte. C’est d’autant plus important que 35% des étudiantes et étudiants qui ne mangent pas toujours à leur faim déclarent que c’est par économie de temps.
Les habitudes alimentaires : une tendance à une alimentation saine, mais des problèmes de surpoids et de précarité alimentaire persistants
Les échanges avec les établissements et le service de santé de l’Université de Toulouse révèlent un besoin de sensibilisation sur la notion d’équilibre alimentaire qui n’est pas toujours réellement acquise. De plus, les problèmes d’obésité existent et sont en augmentation.
Différents acteurs mettent en place des actions de sensibilisation pour promouvoir une alimentation saine et équilibrée : le Crous, le Service Interuniversitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé (Simpps), des associations étudiantes, des établissements universitaires, et le Centre Régional Information Jeunesse (CRIJ).
En revanche, ces actions sont inégalement réparties selon les sites. Un grand nombre d’actions menées à Toulouse, ne sont pas mises en place dans les villes universitaires d’équilibre. Les offres de restauration sur les campus et notamment celles du Crous s’intègrent dans une démarche de plus en plus qualitative en recourant notamment à des produits locaux et/ou biologiques, et en s’intégrant dans la démarche «mon restau responsable». L’offre de plats végétariens est de plus en plus développée.
Précarité et équilibre alimentaire
Le manque de moyens financiers impacte également l’alimentation des étudiantes et étudiants, parfois victimes de malnutrition (repas peu équilibrés, saut de repas, etc.). Sur la totalité de celles et ceux ayant répondu à l’enquête de 2020 sur les conditions de vie étudiante de l’UT, 12% déclarent ne pas toujours manger à leur faim par manque de moyens financiers. Cette malnutrition peut générer des problèmes de santé (obésité, maigreur, carence, etc.).
Une aide alimentaire existe mais une minorité en bénéficie, alors que selon l’INSEE au niveau national, près de 31% des étudiantes et étudiants en France vivent en dessous du seuil de pauvreté. Des aides financières d’urgence ou d’aides alimentaires peuvent être mobilisées.
Des actions en faveur de l’enjeu environnemental développées mais jugées encore insuffisantes
Le Crous s’est engagé dans une démarche de développement durable au travers notamment de la réduction du plastique et des déchets, en généralisant les couverts en bambou, les gobelets compostables dans les distributeurs automatiques, en valorisant l’huile alimentaire en biocarburant, etc.
D’après l’enquête vie étudiante, les initiatives à promouvoir dans les points de restauration sont : la réduction du gaspillage, la proposition de produits biologiques ou locaux, le tri des déchets, la diminution des produits industriels et l’arrêt du recours à la vaisselle jetable.
Le plan d’actions : les objectifs et réalisations
- Organiser la pause méridienne pour diminuer la saturation des structures de restauration
- Sensibiliser à l’équilibre alimentaire
- Lutter contre la précarité alimentaire
- Prendre en compte les enjeux environnementaux
Nous constatons une saturation des restaurants universitaires dans certains campus de 12h à 12h30, puis à partir de 13h il n’y a presque aucuns étudiants, alors que les plages horaires des restaurants universitaires ont été élargies pour lisser ce phénomène dans le temps.
Cette problématique ne se cantonne pas aux universités toulousaines mais aussi à celles d’Albi, Rodez et Montauban.
Décaler les horaires de pause déjeuner dans les emplois du temps des étudiants
- Garantir l’éventail des choix des plats proposés durant tout le service pour prévenir le phénomène qui poussent les étudiant·e·s ayant des régimes spéciaux à se présenter en début de service.
Développer une application qui indique les affluences dans les offres de restauration Crous
- En temps réel ou un schéma d’affluence constatée pour que les étudiant·e·s puissent faire un choix éclairé sur le moment d’aller au RU.
Aménager des espaces agréables de restauration d’appoint au plus près des étudiantes et étudiants
Les étudiant·e·s disent avoir une alimentation équilibrée (≃2/3 des étudiants), mais en réalité ce n’est pas toujours le cas. Les problématiques liées au poids sont en augmentation.
Des actions de sensibilisation sont mises en œuvre par différents acteurs, mais sont inégales selon les sites.
Sensibiliser par les pairs via des étudiant·e·s en nutrition
- Les étudiant·e·s en médecine sont formés aux enjeux nutritionnels et peuvent dispenser des formations.
Mener des actions de sensibilisation tout au long de l’année
- Intervention de nutritionnistes.
- Produire des infographies (Communication sur les réseaux sociaux, relais par les associations étudiantes).
- Communiquer sur les rendez-vous avec des nutritionnistes du Simpps (gratuité), et les développer dans les villes universitaires d’équilibre.
- Ateliers de cuisine.
Permettre aux étudiants d’accéder à des produits de qualité
- Distribution de paniers légumes locaux – Organisation de marchés sur les campus.
- Créer des jardins partagés dans les campus, les résidences étudiantes.
Des étudiant·e·s ne mangent pas à leur faim pour des raisons financières, malgré des solutions mises en place par les établissements, le Crous, les associations, etc.
Développer les jardins partagés et les épiceries solidaires dans les campus
- Former les étudiant·e·s à l’utilisation et la conservation des légumes
Distribuer ou vendre à prix réduits les produits en DLC courte
Faciliter l’accès aux aides pour les étudiants en situation de précarité
- Informer les étudiant·e·s et les différents acteurs (élu·e·s étudiant·e·s, les responsables de scolarité, associations etc.) sur les dispositifs existants, pour relayer l’information aux étudiant·e·s.
Des actions en faveur des enjeux environnementaux se sont développées (qualité des repas, diminution des déchets, etc.), mais sont jugées insuffisantes pas les étudiants.
Sensibilisation à l’alimentation végétarienne
- Informations via des infographies, les associations, etc.
- Proposer des repas végétariens tous les jours dans les offres de restauration.
Favoriser l’utilisation de produits locaux et non-transformés dans les restaurants universitaires, et dans les repas quotidiens de la communauté étudiante
- Développer des marchés sur les campus pour les étudiants, et les jardins partagés.
Développer les certifications « Mon restau responsable »
Poursuivre l’adaptation de la collecte des déchets sur les campus.
- Plus de poubelles (notamment de tri) sont nécessaires sur les campus et à proximité des offres de restauration.
Pour aller plus loin
Découvrez les actions mises en œuvre depuis 2021 : une année de lancement !
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